Ben oui au fond, c’est lui qui décide car c’est lui qui signe le chèque. On lui doit donc le plus grand respect, le meilleur service, la plus sincère attention.
Il fait un caprice – ce n’est pas grave, puisque c’est lui qui paie.
Il me maltraite – je souffre en silence, puisque c’est lui qui paie.
Il ne tient pas ses engagements – je fais avec, puisque c’est lui qui paie.
Comme on dit : « c’est toujours à cause de l’agent » !

Le roi, pièce maîtresse des échecs et meilleure valeur après l’as aux cartes, représente l’autorité ultime, celle qui tranche, celle qui a le droit de vie ou de mort sur son sujet, qui lui doit obédience. Mais le roi n’est rien sans sa cour. D’ailleurs il n’y a pas de roi et pas de cour – plus de nos jours en tout cas.

« Etre servile » ça n’est pas « rendre service ». Ne confondons pas les deux.
Ne confondons pas non plus « flatter » et « complimenter », « arrogance » et « fierté », « modestie » et « humilité ».

C’est toute la différence entre :

• Dans le premier cas : « Si vous voulez bien vous donner la peine de… » et « J’ai besoin que vous… »
• Dans le deuxième cas (si vous souhaitez que quelqu’un change sa façon de faire alors que vous appréciez son travail par ailleurs) : « Vous faites un travail remarquable mais… » et « Je souhaite te voir changer des choses qui ne changent rien à tout le bien que je pense de ton travail par ailleurs »
• Dans le troisième cas : « Comment pouvez-vous oser me dire une chose pareille… » et « Je trouve ceci blessant au regard de mon investissement »
• Dans le quatrième cas (si quelqu’un vous fait un compliment) : « C’est normal » et « Merci pour le compliment ».

Réapprenons à traiter d’égal à égal. Réapprenons à parler avec liberté et rigueur, car la liberté sans la rigueur c’est l’outrance, et la rigueur sans la liberté c’est l’ennui.

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