L’audace, nous rêvons tous d’en avoir et tous, en avons peur.
L'audace : un acte désespéré ?
Elle est souvent synonyme de courage, de panache, de spontanéité, de fulgurance intellectuelle mais on l’imagine toujours en acte désespéré, impréparé, s’en remettant à la chance et à la prière. C’est le courage du héros, celui du désespoir qui mobilise en dernier recours, tous les sens, toutes les intuitions et inhibe toutes les peurs et les hésitations.
Tous, nous voulons être audacieux, exemplaires, spontanés et brillants ; nul ne veut s’en remettre au sort et à la grâce de Dieu pour porter des intérêts sur lesquels il devra rendre des comptes.
L'audace est fille de la préparation
C’est commettre un contresens fondamental sur ce qu’est l’audace du stratège / quand elle devient consciente.
L’audace est la fille de la préparation, de la lucidité, de l’appréciation rapide des situations, de la capacité à prendre rapidement des positions fortes ou à faire des choix difficiles sans hésitation.
Nul ne peut être audacieux s’il n’est pas rapide donc s’il n’a pas identifié ses objectifs préalablement à l’action.
Nul ne peut être audacieux s’il n’est efficace dans sa capacité à partager, donc s’il ne sait écouter clairement ou ne sait parler clairement sans interpréter ni rien omettre.
Nul ne peut être audacieux s’il n’a la capacité à faire des choix forts ; accepter sans se soumettre, refuser sans offenser.
Ce sont ces qualités qui donneront la sécurité et la liberté nécessaires à l’expression rapide de l’ambition suralimentée qu’est l’audace.
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