Dans ce monde d’organisations de plus en plus horizontales, l’autorité de comportement doit se renforcer. La relation est au cœur de nombreux métiers. Quelles compétences développer pour avoir du relief dans un monde plus plat ? Que pensent les Français de l’importance de la compétence relationnelle ? Et les entreprises dans lesquelles ils travaillent, quelle importance y accordent-elles ?
Qu’entend-on par compétence relationnelle ?
D’après nous, elle est la somme des capacités :
- D’un côté, à donner envie, inspirer confiance, avoir de l’empathie, créer du lien (nous pouvons parler ici d’intelligence émotionnelle).
- De l’autre, à élaborer des stratégies, poursuivre des objectifs, utiliser des arguments avec discernement (nous pouvons parler ici d’intelligence situationnelle).
Nous préférons d’ailleurs les termes talent relationnel, compétence relationnelle ou intelligence relationnelle aux « soft-skills » (en anglais) et au « savoir-être » (en français). En effet, ces savoirs ne sont pas que « softs » car ils relèvent d’un vrai savoir-faire tout à fait « hard ». Ils ne relèvent pas non plus uniquement d’un bon entregent ou une bonne éducation, ce que « savoir-être » sous-entend.
Cette compétence donne du talent et donc du relief.
La compétence relationnelle, un talent sous développé mais pourtant crucial.
L’autorité de statut et l’autorité de savoir, qualités dominantes dans un monde « top down », se retrouvent concurrencées par l’autorité de comportement, qualité essentielle dans un monde moins descendant mais dans lequel la capacité d’influence n’en demeure pas moins cruciale. C’est le cas des cadres dirigeants, managers, commerciaux, chefs de projet, fonctions support : ils doivent faire bouger les lignes à leur manière, faire preuve de « leadership » comme on dit maintenant, sans pour autant toujours avoir le statut pour exiger ou le désir d’imposer.
Or nos systèmes éducatifs, familiaux, scolaires, universitaires et nos repères professionnels en entreprises peinent à suivre. On nous a surtout appris à obéir et à apprendre. Reste, une forte dominance des savoirs techniques et méthodologiques. Combien de temps avez-vous passé « sur les bancs de l’école » à travailler les mathématiques, la grammaire et plus tard des argumentaires produit, des business plans, et des méthodes pour gérer des projets ? Et pourtant, l’essentiel du temps passé au travail (mais aussi en dehors) est un temps d’échange, donc d’influence et donc de relation.
Il nous faut donc aussi développer notre capacité à interagir efficacement, à donner envie, à inspirer confiance, à négocier, à vendre, à embarquer, à gérer l’incertitude et ses propres angoisses…
Or on peut estimer que c’est la responsabilité des entreprises de s’en occuper. A la fois pour leurs intérêts propres – la compétence relationnelle est un incroyable levier de performance – mais aussi pour l’intérêt social plus large – la compétence relationnelle est un ingrédient de cohésion sociale, de civilisation dans l’entreprise mais aussi en dehors. L’étude Elabe* ci-dessous prouve que c’est le sens de l’histoire.
Quelle importance les professionnels français apportent-ils à la compétence relationnelle ?
Quand on interroge les professionnels en France, 89% d’entre eux affirment qu’au-delà de créer un contexte de travail agréable, la qualité des relations est source de meilleure efficacité au travail.
96% des professionnels estiment aussi que les qualités relationnelles sont essentielles pour évoluer professionnellement.
Signe ultime du bénéfice perçu, 83% des professionnels préférerait un environnement professionnel de qualité, quitte à avoir une rémunération moins importante.
Quelle importance les entreprises françaises apportent-elles à la compétence relationnelle ?
On constate à l’inverse que les entreprises se sentent moins concernées. En effet, seuls 15% des professionnels sont tout à fait convaincus que leur organisation donne suffisamment d’importance aux qualités relationnelles. Le « ventre mou » des « oui plutôt » et « non pas vraiment » montre également que la grande majorité des professionnels estiment que d’après eux, leur entreprise n’a pas encore mis la compétence relationnelle au cœur de ses préoccupations.
Les entreprises investissent tout de même. Elles sont de plus en plus nombreuses à mesurer l’importance du sujet. Il suffit d’ailleurs d’observer la fréquence d’apparition de hashtags sur LinkedIn mentionnant le #well-being par exemple.
Malheureusement, on constate en même temps que les enseignements sont trop souvent obscurs et peu efficaces (certaines démarches prennent des formes psychanalysantes de la relation avec des grilles d’analyses multiples sur tel ou tel trait de caractère ou de comportement) et / ou manipulatrices et antagonistes (certaines méthodes de vente, de négociation, de communication sont basées sur l’implicite, l’antagonisme et la manipulation… sans le dire bien entendu, puisqu’il faut bien s’afficher « win win »).
Il faut donc investir dans des démarches relationnelles qui allient performance et valeurs. Nous envisageons la relation comme une dualité (être direct et respectueux) et non comme quelque chose de binaire (être direct ou respectueux).
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* Source : Les chiffres utilisés dans cet article sont extraits d’une étude réalisée par Elabe pour Interactifs concernant les attentes des actifs Français en termes de relations professionnelles, et leur opinion sur l’importance des qualités relationnelles dans le monde du travail. Echantillon national de 1 000 personnes, représentatif des actifs en emploi, interrogés par Internet du 14 au 21 novembre 2016.